La Première boucle d’oreille
Wilkie David, Sir (1785-1841)
Royaume-Uni, Londres, Tate Collection
La Première boucle d’oreille
Wilkie David, Sir (1785-1841)
Royaume-Uni, Londres, Tate Collection
Pend-à-col avec un portrait de jeune homme
vers 1630-1640
or, émail, pierres de couleur.
Ecouen, musée national de la Renaissance
Jeune fille en costume traditionnel portant une veste bleue, une jupe à motifs rouge foncé et un foulard floral à fond rouge turc, portant une rose dans sa main droite. Sa main gauche tient un carré, mouchoir ou fichu en tissu blanc. Dans le fond, le château de Barchfeld est représenté.
Photographie Artistique et Régionale Paul Miesienski ainé, Avignon.
Jean-Augustin Franquelin – la femme du pêcheur, vers 1825
Poème « la robe entravée » paru dans le Cri Catalan en octobre 1913. A la Belle Epoque, en 1910, Paul Poiret crée un redoutable vêtement pour les femmes. Il s’agit d’une robe fuselée resserrée dans le bas et retenue par une martingale intérieure nommée entrave. Sous le jupon, un dispositif serre les mollets pour empêcher tout déchirement du vêtement. Inutile de dire que la marche devait être restreinte. En témoigne l’écrivain Maurice Sachs qui raconte avec un sadisme tranquille : «J’ai suivi ce matin, dans la rue, une jeune femme qui portait une robe entravée. Elle avait une peur terrible, voulait courir, ne le pouvait pas, ne savait comment faire. Je me suis bien amusé.»
La guerre de 14-18 mettra un terme définitif à cette mode !
On ne le présente plus en cette année qui marque le centenaire de sa disparition. Le poète Maillanais est plus que jamais à l’honneur, toutes les associations en pays d’Arles et au delà en pays d’Oc tiennent à lui rendre son hommage. Conférences, expositions, felibrejades, inaugurations de stèles, plaques, bustes ou statues, de places, de rues… qui sait encore combien de lieux se seront vus baptisés ou remis à l’honneur.
Lou Regreu de Molléges ne déroge pas à cette règle muette qui incite tous les présidents à marquer cet événement. Le format retenu est celui d’un spectacle vivant. L’association a déjà pratiqué des scènes avec de nombreux participants venus des quatre coins de Provence. Ils se sont donc lancés.
Une douzaine de tableaux présentés par plus de 70 participants, venus d’ici et d’ailleurs depuis le Comtat Venaissin à la Catalogne, ont donc passé en revue les grands chapitres du livre de la vie de Mistral. En commençant par son baptême, et jusqu’après son enterrement, Lou regreu nous fait revivre, ses études puis son retour, la naissance de Mireio et ses rencontres avec Lamartine et Gounod, la naissance du Felibrige, le museon Arlaten, li Festo vierginenco… Jusqu’à l’évocation de l’héritage monumental qu’il laisse aux provençaux.
Sous la houlette de Frédéric Barbentan, les 5 Frédéric Mistral ont ainsi fait revivre un géant, ravivé la flamme. Mandy, la XXIIe reine d’Arles et Anais et Aude ses demoiselles d’honneur, accueillies par Mr le Maire ont goûté le spectacle, ainsi que toute l’assistance. La conviction dégagée par les différents Mistral, l’implication de tous les participants, les trilles exceptionnelles de Caroline Rancelli dans l’air de la Crau, la grâce de Rose Barbentan, du Quadrille Phocéen et la Sardane du groupe catalan Llevantina Dansaîre ont ainsi ciselé un spectacle splendide.
Une larme dans les yeux, Michel Fabre a remercié tout le monde avant un dernier verre de Marquisette, c’est vrai qu’on sait recevoir à Molléges.
Eric et magali BLANC, www.tradicioun.org
Don Joseph de Sorribes i Peguera, baron de Serralogue, Palalda et Cabrens, vient de mourir ce mois de décembre 1672 en son hôtel particulier, paroisse Saint Jean-Baptiste à Perpignan, plus précisément à la rue de la Main de Fer. Il était marié à Théodora d’Ortaffa. Leur unique fille Josepha épousera l’année suivante Francesc de Ros, comte de Sant Feliu.
Voyons ensemble les bijoux que le notaire trouva dans les appartements des Sorribes :
…/…Un reliquiari ab la figura de santa Dorothea y una pasta de agnos y lo fundo de sati incarnat brodat de canyetilla de plata,
dos formas de pastas de agnos mitjanas sens guarnir,
…/…
un reliquiari de cristall garnit de or ab una capsa formada de sati blau,
dos escapularis brodats,
una tassa de cristall,
una gargantilla de agatas y granats y altre gargantilla de coral, totes les cual coses son de la noble dona Josepha de Sorribes filla de dita senyora dona Théodora.
Uns rosaris de granats garnits de or, de cinch desenes,
quatre (?) de perlas per lo coll medianas, set fils de perlas (?),
un cuadret de la figura de nostra Senyora garnit de perles,
una medalleta de filigrana ab la figura de nostra Senyora de la Concepcio,
una gargantilla y braçalets de ventulina y un cuadret i llaç per portar devant, unes arrecades tambe de ventulina, una creu de sant Joan aixibe de ventulina, una ventulina gran llissa,
una creu de japsins garnida de or, una cadena de cuentas de ambres garnida de or y granats xichs, les cual coses que son propias de la dona Theodora.
Dins una capsa de fusta ab un llibre dins ab las cobertas de vellut negre mostejat de or, dins lo cual hi a dotze estampas de pinzell ab los entorns dorats de la passio de Christo.
Una venera d’or ab una creu de sant Jaume,
Aigle impérial, médaillon, Espagne XVIIe s. collection particulière.
unes aguilas imperials de filigrana de or,
una medalla d’esmalt ab un perfil de or, un llasset de filigrana molt xich,
una medalla de filigrana ab una figura de nostra Senyora garnida d’or, un fill de ambra per gargantilla,
un rellotge de plata ab una capsa de sagrin, per la faltriquera,
una turquesa de or,
una creu de cristall garnida de plata sobredorada al mig amb una figura de Christo crucificat, sant Joan i nostra Senyora ab la penja de ebano negra,
una pedra de aguila garnida de plata, una capseta rodona de plata sobredorada propia de dita dona Théodora.
Una cullera de plata molt xica
…/…
ADPO, 1E842.
le pain benit, LOIRE Léon (1821 1898)
Isidore-Justin-Séverin, baron Taylor, inspecteur des Beaux-Arts en 1838 (1789-1879) par Madrazo, Château de Versailles.
Entre 1820 et 1878, le baron Isidore Taylor, assisté de Charles Nodier et Alphonse de Cailleux, réalise les vingt volumes des Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France. Les lithographies réunies dans chaque volume représentent aussi bien des monuments civils, militaires et religieux que des paysages ou des scènes de la vie quotidienne de la France de l’époque. Ce travail monumental est un témoignage précieux de la situation du patrimoine bâti en France dans la première moitié du XIXe siècle. Il a également ouvert la voie d’un changement de perspective dans le regard porté sur ces édifices, les sortant du cadre purement fonctionnel pour les intégrer dans le champ de la conscience collective nationale.
Cet inventaire patrimonial et paysage est une source de documentation importante. Les lithographies réalisées pour les Voyages pittoresques. Le volume consacré au Languedoc et au Roussillon fut publié en 1833.
Philibert Orry (1689-1747), contrôleur général des Finances, Musée de Versailles.
Philibert Orry (Troyes, 1689-La Chapelle-Godefroy, 1747) est nommé intendant à Soissons (1722), à Perpignan (1727) et enfin à Lille (1730), puis contrôleur général des Finances toujours en 1730 dans une France touchée par la banqueroute de Law. Sa politique rigoureuse ramène le pays à un équilibre budgétaire. En poste pendant 15 ans, il réforme les impôts et favorise la circulation des marchandises en repensant le réseau routier et les voies navigables. Appuyant ses décisions sur des enquêtes de terrain systématiques, il est à l’origine du premier recensement en 1744. Après la mort de son protecteur, le cardinal de Fleury, il ne peut s’opposer au comte d’Argenson soutenu par madame de Pompadour qui demande des fonds pour financer la guerre, et démissionne le 5 décembre 1745. Il avait été nommé conseiller d’Etat le 6 janvier 1731, ministre d’Etat le 11 novembre 1736, conseiller d’Etat ordinaire le 30 juillet 1742, et grand trésorier des Ordres du roi le 10 février 1743. Le livre de raison de Hyacinthe Rigaud mentionne en 1734 le paiement de 3.000 livres pour un portrait de Philibert Orry en figure jusqu’aux genoux (cf. Joseph Roman : Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 211).
Aujourd’hui disparu, le tableau est connu par une gravure de Bernard Lépicié et des copies. Le musée de Versailles en conserve deux : Celle-ci, sans l’écharpe ni la croix de Grand trésorier de l’Ordre du Saint-Esprit (toile, 146 x 112 cm), l’autre avec ces deux insignes (toile, 137 x 111 cm). Le rendu des étoffes, notamment des dentelles sur la moire du manteau y sont remarquables. La mise en scène est classique chez l’artiste.
A Perpignan le nom d’Orry est connu de tous car il désigne la digue de la Tèt coté Nord. Achevée vers 1727, la digue Orry – du nom de l’intendant Philibert Orry – est célèbre à juste titre. La digue actuelle en rive gauche du fleuve, entre les Ponts Joffre et Arago, en est la descendante directe. C’est aussi, historiquement, la première réalisation de cette nature sur un cours d’eau du Roussillon. Dans sa forme initiale, elle se raccordait à la culée nord du Pont de pierre et s’étendait vers l’ouest sur une longueur de 900 mètres. En dépit de sa massivité – sa largeur au sommet atteignait quinze mètres -, il s’agissait d’un ouvrage fragile, élevé à partir des matériaux extraits du fond du lit, simplement tassés et ne bénéficiant d’aucun revêtement de protection. Plusieurs crues, en novembre 1732, novembre 1737 et janvier 1740 permirent de s’en rendre compte, qui l’écornèrent profondément. On entrepris alors de la renforcer par des épis entre lesquels on fit des plantations d’osiers. Le successeur de l’intendant Orry, Bauyn de Jallais, laissa aussi son nom à une digue, édifiée en 1731 sur la rive droite de la Têt, dans le prolongement de l’Ergamas déjà évoqué. En un laps de temps très court, l’aspect du lit de la Têt devenait celui d’un cours d’eau en apparence domestiqué.
Un portrait d’Orry a failli entrer dans les collections de la ville lors de la constitution du Musée. Nous savons que par une lettre en date du 28 octobre 1817, Joseph Tastu avait proposé à Villiers de Terrage, préfet des Pyrénées-Orientales, de vendre au département des tableaux du peintre Rigaud qui se trouvaient à Choisy-le-Roi, dans la galerie de Voïart, son beau-père. L’offre ne fut pas acceptée ; mais en 1820, le nouveau préfet des Pyrénées-Orientales, le marquis Ferdinand de Villeneuve-Bargemont, qui s’intéressait à la création du Musée de la ville de Perpignan, fit l’acquisition, au nom du département, des deux toiles de Rigaud reproduisant les traits du cardinal de Bouillon et ceux de l’artiste. Ces deux tableaux coûtèrent 6000 francs. Joseph Tastu fit spontanément donation au Musée d’un troisième tableau comme complément du marché. Cette dernière toile, oeuvre de Charles Maratti, représente une Vierge. Joseph Tastu offrit au préfet de vendre également au département, pour la somme de 2000 francs, deux autres toiles de Rigaud qu’il avait, disait-il, sous la main. C’étaient les portraits de l’intendant Philibert Orry et de la mère de Rigaud. Cette proposition n’eut pas de suite.
détail des bijoux
travail de bonneterie
Portrait en vente sur : http://www.proantic.com/display.php?mode=obj&id=75876
N.Mas, photographe, 10 rue des Augustins, Perpignan.
Zelandaise tricotant, raymond Sudre.
Nous sommes heureux de constater que l’exposition de Raymond Sudre, le distingué statuaire, qui fait honneur au Roussillon, a obtenu le plus franc et le plus vif succès aussi bien auprès du public que des amateurs éclairés. Nous avions déjà vu les fines silhouettes de Zélandaises, la Tricoteuse, la « Fille fie à la poupée, l’Encrier et nous les avons revues avec infiniment de plaisir. Le Baiser Zélandais, un couple très originalement enlacé est venu compléter avec bonheur cette jolie collection. Nous avons encore remarqué une Helena miniature en Sèvres et un buste d’Helena en marbre. Citons encore une Sainte-Cécile, bas-relief en bronze d’une belle allure, la Femme au givre d’une rare finesse d’exécution, etc.
Mais nous avons eu surtout plaisir à nous attarder dans la contemplation du buste de Catalan, morceau détaché du monument du square, non encore inauguré Montanyes Regalades. Ce buste de Catalan a été conçu par l’artiste dans une admirable pureté de lignes, hors de toutes conventions et exécuté à la perfection. Le monument Montanyes Régalades ne figurait pas à l’exposition de M. Sudre, en raison sans doute de ce que la manufacture de Sèvres n’a pu l’exécuter avant qu’il soit inauguré. Mais une eau-forte que M. Sudre avait exposée, en donnait une idée très vigoureuse et très exacte. Il convient de signaler la valeur intrinsèque de cette œuvre qui fut la seule du Salon de 1908 à laquelle la Société des Amis des Arts que préside le maître Bonnat fit le grand honneur de l’éditer.
Fontaine « la catalane », Baixas.
En terminant cet éloge de l’exposition de Raymond Sudre, nous exprimerons le regret que la Fontaine à la Catalane qui doit orner la place de Baixas, n’ait pu figurer en miniature, dans cette exposition. Il ne nous a été permis de la juger que d’après des cartes postales ; mais l’ensemble nous a paru parfait et d’une belle tenue. La Catalane est fièrement campée en grandeur naturelle et rien n’est plus gracieux que son geste. Voilà encore une belle œuvre qui classe Raymond Sudre aux premiers rangs de nos artistes catalans catalanisants.
Buste en biscuit de Sèvres de la Catalane, fontaine de Raymond Sudre à Baixas.
Un Amateur Catalan, la Revue Catalane, Perpignan, 1910.
Portrait d’Onuphre Réart, évêque de Perpignan, collection diocésaine.
Jean-François-Onuphre Réart, fils de Pierre Réart, mercader, et de dame Isabelle, reçut le baptême dans l’église Saint-Jacques de Perpignan, le 5 novembre 1551. Il était chanoine-pénitencier de Barcelone lorsqu’il fut nommé à l’évêché d’Elne, dont il prit possession par procureur, le 4 mai 1599. Un des premiers soins du nouvel élu fut de travailler activement et efficacement à la translation de la résidence de l’évêque et du chapitre d’Elne à Perpignan. Cinq de ses prédécesseurs s’étaient occupés, depuis la tenue du Concile de Trente, de cette question capitale pour les intérêts du diocèse, de l’évêque et des chanoines. Dès le 18 juillet i565, et sous l’épiscopat de Loup de la Gunilla, une enquête avait été faite par le syndic du chapitre d’Elne. Elle établissait entre autres considérants : que la cité d’Elne, sise dans le voisinage de la mer, était exposée aux incursions des Turcs, des brigands et des Français ; que les chanoines ne pouvaient se rendre à Perpignan sinon à cheval ou escortés ; qu’ils ne pouvaient vivre à moins de trente ducats pour la nourriture et cinquante ducats pour le costume et les ornements ; que les villages étaient presque dépeuplés, à l’exception d’une trentaine entourés de remparts. Et de fait, Loup de la Gunilla et ses successeurs fixèrent à Perpignan leur résidence habituelle. Ce prélat mourut à Perpignan et non à Elne, ainsi que ses successeurs immédiats, Pierre-Martyr Coma et Pierre de Sainte-Marie. Il ne fallut rien moins que l’influente intervention du roi d’Espagne, en cette circonstance, pour amener la cour de Rome dans la voie des concessions. On conserve au dépôt des Archives des Pyr.-Or. la copie de la lettre adressée par Philippe 1 1 1 au Souverain-Pontife, dans laquelle le monarque espagnol recommande à Clément VI 11 les chanoines qui vont lui demander la faveur de la translation du siège épiscopal et du chapitre à Perpignan. Puiggari affirme que Philippe III sollicita lui-même cette grâce du Pape. Par une bulle, en date du 27 août 1601, Clément VIII acquiesça aux requêtes multiples du souverain et des parties intéressées. Les affaires traînant en longueur, le roi d’Espagne écrivit encore une lettre au Pape, le 27 février 1602, le pressant de décider le plus tôt possible la translation tant souhaitée. Le 30 juin 1602, au rapport du notaire Pasqual, fut mise en exécution l’ordonnance pontificale. Ce jour-là, l’évêque de Barcelone, Alphonse de Coloma, délégué par le Saint-Siège, sortit d’Elne, vers les sept heures du matin, escorté d’un nombreux clergé et d’une foule compacte. Les reliques vénérées des saintes Eulalie et Julie étaient portées en triomphe de leur antique cathédrale à l’église Saint-Jean de Perpignan. De son côté, Onuphre Réart, suivant une longue théorie de deux cents jeunes filles vêtues de blanc, quittait cette dernière église et allait à la rencontre de l’auguste cortège. A son arrivée, eut lieu l’office pontifical célébré par l’évêque d’Elne. Alphonse de Coloma prononça une remarquable allocution. Le soir, des réjouissances publiques témoignèrent de la joie des perpignanais pour l’événement survenu dans la journée. Les occupations et les soucis créés par cette longue affaire furent loin d’être un obstacle à l’activité administrative et intellectuelle de l’évêque d’Elne. Pendant que son vicaire-général, Onuphre Compter, procédait à la visite des églises du Roussillon, il parcourait lui-même diverses parties de son diocèse, pour se rendre compte de l’état matériel et spirituel des paroisses. A la suite de l’une de ses tournées pastorales, Onuphre Réart, déclara suspens, le 11 septembre 1601, Gaspard Pages, de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et prieur de l’église de Collioure. Torres-Amat affirme que ce prélat fut l’auteur d’un petit nombre de brochures intitulées : Opuscules historicos qui ont presque toutes disparu.
Dès sa venue en Roussillon, Onuphre Réart avait conçu le projet de fonder un collège de jésuites au sein de la ville de Perpignan. Durant les premiers mois de l’année 1601, il fit prêcher dans la cité une mission par deux religieux de la compagnie de Jésus. Ceux-ci gagnèrent l’estime des perpignanais et, grâce aux collectes ainsi qu’aux libéralités de l’évêque d’Elne, acquirent une maison pour y établir leur résidence. Des obstacles empêchèrent la fondation du collège jusqu’en l’année 1614. Onuphre Réart fut transféré sur le siège de Vich, dès les premiers jours de 1608. Le 8 janvier de cette année-là, il adressa une lettre au chapitre cathédral de sa nouvelle ville épiscopale, pour lui notifier sa nomination officielle à l’évêché de Vich. Les chanoines lui dépêchèrent deux des leurs en ambassade à Perpignan. En réponse à ce témoignage de déférence, Onuphre Réart écrivit, le 23 janvier 1608, une seconde lettre aux membres du chapitre de Vich pour les remercier. Il leur annonçait en même temps qu’il se rendait au concile de Tarragone. Le 16 avril suivant, Onuphre Compter, son vicaire général et André Réart, son frère, présentèrent aux chanoines les bulles de nomination du nouvel évêque. Celui-ci arriva dans son diocèse, le dimanche 20 avril. Sans retard, l’évêque de Vich procéda à la visite pastorale des paroisses soumises à sa juridiction. Le 1er mai 1609, Onuphre Réart bénit le terrain sur lequel allait se construire le couvent des capucins, à Vich. Ce prélat eut l’honneur de faire aussi la pose de la première pierre du nouveau monastère. Le 26 octobre de l’année suivante, l’édifice étant achevé, les religieux prirent possession de leur nouvelle maison d’habitation ; au préalable, ils avaient organisé une procession solennelle qui se déroula dans les rues de la ville et que présida Onuphre Réart tenant en mains le Saint-Sacrement.
Abbé Jean Capeille, la revue Catalane, 1910.
Photographie des Arts, Chateauneuf.
Coiffe de Carcassonne
blason des Balalud de Saint Jean
La famille Balalud de Saint Jean est installée en Roussillon depuis 1680. François Balalud de Saint Jean est fait citoyen noble de Perpignan en 1707.
A l’intérieur des armoiries Balalud, nous trouvons le blason des Argiot de la Férrière. En effet, Antoine Balalud de Saint Jean se maria en 1845 avec Sophie d’Argiot de la Férrière. La chevalière serait donc celle de Joseph (1846-1885) marié en 1870 avec Marie de Romeu.