$ 0 0 Papa Les rues que je suis pas à pas Me rappellent des jours de fête ; Tes mains, par le travail défaites, M’étreignaient tendrement, Papa. Dans le tumulte d’un repas, Ta voix éclatait en tempête ; Et mon regard qu’un rien hébète Se détournait de toi, Papa. Je craignais le moindre faux pas ; Néanmoins je levais la tête, Faisant du monde la conquête Pour te voir fier de moi, Papa. Et tandis que le temps qui va Nous meurtrit de sa faux distraite, Tu guettais d’une joie discrète Ton sillage en mon cœur, Papa.